Actualités / Cultures - mercredi 06 mars 2013

Oufs d'Astro : une biennale réussie

METTRE les étoiles à notre portée, cela, le Planétarium sait le faire, depuis belle lurette. Mais le temps ? L’équipe du Planétarium a mis cette question en équations, à sa façon : sous la forme de cette biennale très audacieuse sur le plan scientifique et médiatique, en programmant de multiples évènements qui donnent une idée de la complexité des questions posées aux hommes du troisième millénaire. La complexité sans complexe, en quelque sorte ! Des visites guidées aux observations au téléscope place de la Nation, de spectacles aux performances, des contes aux conférences, chacun a pu puiser à sa guise dans la multiplicité des propositions préparées soigneusement, et avec beaucoup de pédagogie, par Simon Meyer, le directeur du Planétarium et sa petite équipe.

Tous fortement impliqués, à l’instar des nombreux chercheurs associés au parcours découverte proposé durant une semaine au centre culturel Charlie Chaplin. Ces derniers, venus des laboratoires les plus prestigieux en sciences physiques de la région, voire de France, étaient là, sur le parcours- découverte... ils ont accepté volontiers de remettre à plus tard leurs études sur la matière noire, les neutrinos et la cosmologie, pour accueillir les vaudais, et le nombreux public lyonnais. Rappelons que la plupart des séances et évènements proposés étaient gratuits.

Pour évoquer les recherches les plus pointues en astrophysique ou en physique des particules, l’équipe du Planétarium avait associé un scénographe, Jean-François Marchelier, qui a conçu une exposition dans les pas des astronomes, géologues et astrophysiciens, en se donnant des moyens très simples de présentation de “phénomènes super compliqués“. La bonne idée, ajoute-t-il, a été de créer une ambiance ”DJ Planète” au centre culturel Charlie Chaplin.

Ici, un stand qui ressemble à un abri bus ; là une structure en bambou. autour d’une table lumineuse, un petit groupe écoutait les explications de Fabien, un chercheur qui passe la moitié de son temps dans le désert d’Atacama (Chili) à observer les étoiles. de stand en stand, tous les grands questionnements ont été passés en revue à travers le filtre du temps, pour le plus grand intérêt des grands comme des petits.

Un enseignant en physique qui découvrait le parcours s’est dit stupéfait de découvrir autant de connaissances rassemblées, et autant de chercheurs prêts à venir parler de leur domaine de prédilection dans notre ville. Etienne Klein, physicien de renom et philosophe des sciences, avait fait le voyage depuis la capitale pour expliquer devant un parterre d’auditeurs nombreux comment la perception du temps a évolué au cours des siècles, et comment les mesures se sont perfectionnées, jusqu’à la nanoseconde. “Peut-on aller aujourd’hui encore plus loin et concevoir un Univers dans lequel le temps n’existe pas ?“ s’est interrogé Etienne Klein. des questions qu’il a reprises ensuite sur les ondes des radios nationales, sans jamais oublier de citer les Oufs d’astro, de Vaulx-en-Velin.

Dernier acte de cette biennale hors normes : la nuit de l’équinoxe, le 23 mars. rendez-vous donc au théâtre gallo-romain de Fourvière de 14 heures à minuit pour clôturer cette biennale, et en profiter pour fêter l’arrivée du printemps !

Françoise Kayser

En douze jours à scruter le temps dans toutes ses dimensions sous le parrainage d’Etienne Klein, la biennale du Ciel et de l’espace, autrement dit les Oufs d’astro, a lancé et réussi son défi : intéresser un large public aux phénomènes scientifiques les plus pointus. 

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