Actualités / Cultures - mercredi 15 octobre 2014

Valoriser l’ancien bâti industriel

L’USINE TASE accueillera E-Faith, la Fédération européenne des associations du patrimoine industriel et technique, le 25 octobre. Celle-ci rassemble nombre de bénévoles et d’associations non gouvernementales qui luttent en Europe pour l’étude, la sauvegarde et la mise en valeur de ce patrimoine. Au Carré de Soie, les participants aborderont la question du patrimoine industriel dans son ensemble, des paysages au patrimoine immatériel. Ils visiteront les lieux et quelques projets en cours comme Mini world Lyon et La Belle dormante, création artistique autour d’un ancien métier à tisser la dentelle sauvé par Dentelles vivantes.

E-Faith s’était montrée très réactive lorsque le sort de l’usine Tase penchait plus vers la démolition que la conservation de son bâti. “Les bénévoles, issus de toute l’Europe nous avaient apporté leur soutien en nous disant ne lâchez rien”, indique Jocelyne Béard, présidente de Vive la Tase. Les défenseurs de l’usine n’ont rien cédé et leurs efforts ont abouti au classement du bâtiment de façade et de l’aile Est en 2011. Aujourd’hui, une autre bataille se mène pour la préservation des sheds(1) et la remise en marche du métier à tisser la dentelle qui “dort” à la Tase et a été mise en lumière dans le cadre des Journées du patrimoine 2013. Aujourd’hui encore, un grand projet se construit, celui de Tase 17, les Ateliers de l’innovation, qui fédère bien au delà des associations locales. Il veut mettre en exergue l’épopée industrielle lyonnaise, l’alchimie qui s’est ici réalisée, mélange d’esprit pionnier, de capacité de coopération, d’inventivité et de pragmatisme. Ces ateliers inter- actifs permettraient de “retracer l’origine des secteurs d’activités très diversifiés – textile, transport, chimie, biochimie, image – à partir des savoir-faire issus du travail de la soie”, spécifie Vive la Tase.

F.M

(1) bâtiment industriel dont la toiture est en dent de scie avec des versants vitrés.

Photo © Jean-Loup Bertheau 

Le musée éphémère, un premier pas

En septembre dernier, pendant les Journées européennes du patrimoine, l’usine Tase et le “musée éphémère” installé dans son grand hall ont accueilli 400 visiteurs. Le musée éphémère, initié par plusieurs associations et conçu par l’artiste Isabelle Moulin, évoquait l’histoire de l’usine, de sa création par l’industriel lyonnais Gillet à l’entreprise Technip. “Il a permis aux visiteurs de faire le lien entre bombix, colorants et industrie de la vallée de la chimie, soie naturelle, machine à coudre et cinéma, viscose, nylon et plateformes pétrolières, autant de liens inattendus entre nature et patrimoine”, indique Jocelyne Béard, présidente de Vive la Tase.

C’était aussi l’occasion de découvrir les films réalisés autour de la Belle dormante de la Tase et ses sœurs, les Belles dormantes de Caudry qui grâce à des princes de la mécanique sont, elles, sorties de leur sommeil et fabrique de nouveau la dentelle de Lyon.

La Belle dormante https://vimeo.com/105672678
Les Belles Dormantes de Caudry: https://vimeo.com/105565010

vivelatase.blogspot.fr

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