Actualités / Démocratie locale - lundi 20 octobre 2014

Vaulx-en-Velin se souvient des victimes du 17 octobre 1961

Organisée en lien avec le collectif associatif du 17 octobre 1961 et la Ville, la cérémonie en l’honneur des victimes d’une manifestation survenue à Paris, lors du couvre-feu pendant la guerre d’Algérie, a eu lieu devant le monument des Droits de l'homme. Pour rappel, la répression du 17 octobre a été terrible et a fait plus d'une centaine de victimes et des milliers d'arrestations. Elle a été longtemps occultée par les autorités françaises. Il a fallu attendre les années 80, le temps que la question revienne et soit étudiée par des historiens. En 2012, le président François Hollande reconnaît officiellement la responsabilité des autorités de l’époque.
Elus, représentants associatifs, habitants mais aussi le consul général d’Algérie étaient rassemblés. Pour l’occasion, Ali Haroun (notre photo), ancien ministre algérien, a lancé la cérémonie. “Il faut raconter l’histoire et tirer les leçons de événements, a-t-il souligné. Ce drame a été occulté mais aujourd’hui, il permet de nous réunir devant la mémoire de ces hommes qui ont marqué l’histoire de nos deux pays. Nous ne pourrons pas construire l’avenir sur des haines mais qu’en tirant les conclusions de ce qui s’est passé”.

De son côté, Hélène Geoffroy, la députée-maire a insisté sur le fait que “nous sommes tous héritiers involontairement. Cette répression reste un symbole, un lourd tribut que les algériens ont du payer. La paix ne peut s’inscrire sur des questionnements. Nous devons faire attention aux alibis nationalistes et soutenir chaque engagement en faveur des libertés. Aragon disait “la lumière de la mémoire hésite devant les plaies”. L’histoire se construit ensemble”.

Photo © Jean-Loup Bertheau

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