Actualités / Enfance / Jeunesse - mardi 03 septembre 2013

Rythmes scolaires, un casse-tête à résoudre

"LA réforme des rythmes scolaires va modifier la vie des familles, les écoles vont devoir s’adapter ainsi que tous les partenaires sociaux et sportifs qui accompagnent la vie des enfants. Les services municipaux sont eux aussi concernés.” Marie-France Vieux- Marcaud, adjointe à l’Education et à l’Enfance, connaît la question des rythmes scolaires dans toutes ses dimensions. Comment tenir compte des attentes de chacun, avec pour objectif final une meilleure adaptation aux rythmes biologiques de l’enfant ? Tout en continuant de défendre des principes et des valeurs : gratuité des activités péri-scolaires, ouverture et diversité des actions. La municipalité a organisé la réflexion “dans notre ville où les jeunes représentent près de la moitié de la population, et où la démographie est galopante”, remarque Marie-France Vieux-Marcaud. L’arrivée croissante de nouvelles populations, due au renouvellement urbain, est à prendre en compte : que ce soit au niveau des classes – à chaque rentrée, il s’en crée de nouvelles – ou à celui de activités péri-scolaires – ce qui suppose des moyens financiers supplémentaires pour la mise en place des activités sportives et culturelles pour tous. Coût estimé : de 800 à un million d’euros supplémentaires.

 

Groupes de travail

Des groupes de travail se sont mis en place au printemps 2013 sous la houlette de l’adjointe à l’Education. La première réunion avait rassemblé plus de soixante personnes, dont la moitié de parents, preuve d’un intérêt certain pour la question. Etaient également présents des enseignants ; des membres de l’Usep (Union sportive de l’enseignement du premier degré) qui s’occupent des activités physiques des enfants des école primaires ; des représentants de l’OMS (Office municipal des sports) ; et des centres sociaux vaudais.

La deuxième réunion a permis d’entendre un chrono-biologiste sur les attendus de cette réforme et le bien- fondé de trouver une meilleure répartition des temps qui permette à tous de travailler dans de bonnes conditions. Selon les âges, on sait que les besoins en sommeil ou en temps de repos diffèrent. Mais pour tous, le temps de la matinée est à privilégier pour les disciplines qui requièrent le plus de concentration mentale.
Au cours de trois ateliers distincts, ont été évoquées des questions cruciales concernant les rythmes scolaires : l’intérêt de la pause méridienne (entre midi et deux heures) ; le choix du jour “supplémentaire”, mercredi ou samedi (en matinée) ; et enfin les horaires réservés au péri-scolaire.

Il est souvent préconisé de prendre deux heures en mi-journée, pour les petits comme pour les grands. Mais comment faire concrètement avec les horaires des instituteurs, des parents, des Atsem ? Cette réforme met en relief la complexité et l’imbrication des temps scolaires dans ceux de la vie familiale et sociale. Plusieurs élus au Conseil municipal sont partie prenante de la concertation, en rapport avec leur délégation. Il s’agit de Nassredine Hassani et Alain Touleron pour le péri-scolaire ; Raymond Meynier-Badin pour les pauses méridiennes ; et Philippe Zittoun pour la gestion des temps de la semaine.

Sur la base d’un récapitulatif de la concertation, une assemblée plénière a lieu le 12 septembre. Un questionnaire très simple en trois points sera diffusé dans les écoles primaires et maternelles, ainsi qu’ aux partenaires sociaux et sportifs. Le débat va donc être relancé dès la rentrée scolaire. Il s’accompagnera d’estimations budgétaires affinées. Mais bien que cette réforme soit “certes utile, elle ne règle pas le problème fondamental d’une école créatrice d’inégalités sociales et culturelles”, analyse Marie-France Vieux-Marcaud.

Françoise Kayser

 

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