Actualités / Société - mercredi 05 novembre 2014

De la Slovaquie à Vaulx-en-Velin, le chemin d’un prêtre

CE PRêTRE salésien remplace désormais Régis Charre qui, après avoir passé onze ans à Vaulx-en-Velin, poursuit son chemin dans la paroisse de Vénissieux. François Polak a quitté la Slovaquie en 1989. “Le régime socialiste n’était pas favorable aux catholiques, rappelle-t-il. J’ai fait toute ma formation dans la clandestinité, j’ai étudié la théologie chez moi et j’ai été ordonné prêtre en cachette de mes parents. Puis j’ai œuvré parmi les ouvriers”. Il avait un projet d’études à Rome quand le régime s’est effondré. Il aurait pu rester, mais il avait vécu la clandestinité comme “une double fermeture” et avait soif d’horizons plus larges. “Je suis donc parti à Rome, pour étudier à l’université pontificale salé- sienne. Après trois années, j’ai voulu m’engager dans la lutte sociale aux côtés des pauvres, des hommes les plus abandonnés et je suis parti en mission, cinq ans au Togo et quatre ans en Tunisie”. Direction ensuite la Suisse – à Zurich, où il a conduit un travail pastoral pour les émigrés slovaques – et puis la France. “Me voici à Vaulx-en-Velin, pour répondre aux besoins de la paroisse”, dit-il. “C’est une nouvelle expérience. Je découvre ici un étonnant mélange des cultures et j’apprécie la coopération entre les laïcs et les prêtres. Il y a beaucoup de bénévoles et leur aide est considérable”. Le curé de la paroisse est épaulé par le père Bernard Rigenbach, vicaire et responsable de la communauté salésienne, Bernard Anthuvan, diacre permanent, le père jean-Louis David et John Paul Swaminathan, séminariste indien tamoul. Ensemble, ils souhaitent garder la ligne de conduite du père Régis Charre, maintenir le nouvel élan apporté par l’église Saint- Thomas, sans dévaloriser l’église historique du village et faire perdurer un esprit de vraie famille tout en étant ouvert aux autres communautés.

F.M

Photo © Marion Parent

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