Actualités / Société - lundi 19 octobre 2015

Guerre d’Algérie : transmission de la mémoire, un devoir républicain

Le combat pour faire toute la lumière sur cette guerre reste un sujet d’actualité et permet de réaffirmer les valeurs républicaines. C’est de cette nécessité dont il a été question durant les différentes rencontres et conférences qui ont eu lieu du 15 au 17 octobre ; aux Amphis, autour de la projection du film Maurice Audin : La disparition ; au centre social Levy et au centre culturel Charlie-Chaplin, avec Ali Haroun, ancien ministre des Droits de l’Homme et responsable du Front de libération nationale (FLN) en France, Yamine Soum, sociologue, Saïd Lhasbellaoui, vaudais, témoin direct du massacre du 17 octobre 61.

Devant le monument aux Droits de l’Homme, où s’est déroulée la commémoration du 17 octobre 1961, en présence de plusieurs personnalités, parmi lesquelles, Abdelkrim Serrai, le consul général d’Algérie à Lyon, la représentante de la Région Rhône-Alpes, Hélène Geoffroy, la députée-maire, a rappelé les faits historiques: “Alors que dès mai 1961 des pourparlers s’étaient engagés avec le Gouvernement provisoire de la République algérienne, c’est le préfet Maurice Papon qui conçoit cette répression de la manifestation pacifique du 17 octobre, comme il le fera pour celle du 8 février 1962, au métro Charonne où il réprime à mort une manifestation anti-OAS”. Il faudra attendre 40 ans pour que justice soit faite et qu’il soit condamné. « Il nous faut, non pas arracher les pages de l’Histoire, mais les tourner à condition de les avoir lues, et penser à cicatriser les blessures, pour construire l’avenir » a insisté Ali Haroun.

Jeanne Paillard

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