Actualités / Société - mercredi 17 juin 2015

L’esprit start-up au service du monde médical

DES CHAISES de designers, un mini panneau de basket, une machine à pop-corn, un babyfoot floqué des couleurs de l’entreprise et des titres du rappeur Orelsan à fond : les locaux de Kozea, dans l’immeuble ultra-moderne et écolo de l’architecte Patrick Rheinert, à la Grappinière, ont davantage l’allure d’une grosse colocation étudiante que celle d’une entreprise de pointe. il ne faut pourtant pas s’y tromper.

Depuis sept ans, l’entreprise - dont la moyenne d’âge des employés, une petite vingtaine, dépasse à peine les 22 ans -, propose des solutions web pour faciliter la vie des professionnels de la santé. Si au début, leur activité se résumait à la création de sites vitrines pour les pharmacies, la légalisation de la vente de médicaments en ligne leur a permis de se développer à vitesse grand V, de développer leurs offres et atteindre un chiffre d’affaires qui dépasse aujourd’hui les 20 millions d’euros, avec plus de 2300 clients dans toute la France, DOM-TOM compris. “Lorsqu’internet s’est ouvert aux professionnels de la santé, beaucoup on vu cela comme un nouvel Eldorado. Nous étions déjà dans la starting blocks avec des innovations à proposer à nos clients et une expertise à la fois dans le domaine pharmaceutique et celui de la technique”, explique Guillaume Ayoub, 30 ans à peine et cogérant depuis sept ans de la société qui accompagne les officines dans la préparation d’ordonnance à distance. son entreprise lancera bientôt une plateforme nommée Medsite, pour capter un nouveau marché, celui des médecins, en les aidant à gérer leurs cabinets virtuellement.

 

Une équipe à taille humaine

pour le jeune entrepreneur, l’aventure Kozéa a débuté alors qu’il n’était pas encore diplômé. “Dans le cadre de mon cursus en ingénierie à l’Insa, j’effectuais un stage au sein de l’entreprise Keléos, alors située à la Pépinière Carco. J’y ai rencontré Philippe Donadieu, le gérant, avec qui je suis désormais associé”, souligne-t-il.

Le binôme est complémentaire : l’un est un génie de l’informatique, l’autre, un spécialiste de la santé, expert de l’univers pharmaceutique. ensemble, ils ont insufflé un vent de liberté et d’émulation dans leur équipe : des horaires flexibles, une culture geek affichée, la possibilité de mener ses projets personnels sur son lieu de travail ou encore des réunions express et dyna- miques pour faire le point sur les missions effectuées dans la journée. C’est l’esprit start-up, du nom de ces jeunes entreprises à fort potentiel de crois- sance, principalement issues du web et développant une image “cool”.

“On ne bride pas nos collaborateurs avec qui on a plaisir à prolonger les changes après le boulot, autour d’un verre”, note Philippe Donadieu, l’autre patron qui avoue volontiers faire tomber le costard quand cela est possible. une méthode de travail qui leur permet d’être “toujours plus pertinent, d’avoir énormément de réactivité, d’anticiper les besoins des clients et d’être là où il faut”, soutient Philippe Donadieu. “Si on est capable aujourd’hui de proposer des outils de pointe, c’est qu’on a commencé à y travailler l’air de rien il y cinq ou dix ans. Nous allons loin dans l’innovation”, surenchérit Guillaume Ayoub. ils envisagent d’étendre leurs activités à d’autres univers que le médical. La petite entreprise vaudaise part à la conquête de la toile d’araignée mon- diale.

Maxence Knepper

Pratique : Kozea, 1 rue Louis et Marie- Louise Baumer.

Tél, 04 78 84 19 28.

www.kozea.fr

 

 

 

Premier du classement des jeunes patrons rhodaniens

Guillaume Ayoub et sa société Kozea ont été classés numéro 1 du palmarès des 50 jeunes patrons du Rhône en terme de chiffre d’affaires, élaboré par le journal Le Progrès. L’entrepreneur n’est pas le seul Vaudais à s’illustrer dans ce classement où l’on retrouve la fine fleur de l’innovation et de l’audace. On note la présence de Feyzullah Harman (sarl Kalkandere) pour la catégorie chiffre d’affaires, et de Zubeyir Kocak (Agence propreté service), Burhan Meric (TTB Façades) et Adel Tahraoui (Jag) pour ce qui est de la rentabilité.

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