Société / Le service public de l’eau, dans les mains du privé ou du public ? - mardi 16 octobre 2012

Gestion publique : des exemples ailleurs

L’EAU de Grenoble, après avoir fait les frais d’une privatisation illégale et d’une gestion corrompue, est aujourd’hui citée en exemple. Elle est une
des eaux les moins chères de France (0,85 euros HT le mètre cube), les tarifs ont baissé de 20 % et les investissements annuels ont été multipliés par
trois. La Régie des eaux de Grenoble “assure la protection du périmètre de captage et la production d’eau, gère l’utilisation de la ressource et la distribution de l’eau ainsi que les relations avec les abonnés”, indique Aline Blanc- Tailleur, son administratrice.
Paris est en régie directe depuis janvier 2010. Les usagers de la capitale n’ayant pas échappé à certaines dérives du concessionnaire : perte de la
maîtrise technique par la collectivité, opacité des comptes de délégation, rentes de situation confortables pour les gestionnaires privés.
L’eau des Lacs de l’Essonne est aussi passée en régie en 2010, à la suite d’une votation citoyenne. Pour les titulaires de compteurs d’eau de l’agglomération, il n’y a plus d’abonnement, les premiers 120 mètres cubes (m3) sont moins chers que les suivants et les trois litres par jour et par habitant
indispensables sont déduits de la facture. Viry-Châtillon, Castres sont retournées en régie publique de l’eau. Toulouse, Lille, Villeneuve-sur-Lot, Tulle, Bordeaux… l’envisagent.

De nombreuses collectivités ont réalisé ou décidé le retour en gestion publique de l’eau. Parce que partout, celle-ci garantit un prix équitable, la qualité et la préservation des ressources et le contrôle par les élus et les usagers.

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