Actualités / Société - vendredi 12 septembre 2014

Les Missions locales tirent la sonnette d’alarme sur l’emploi des jeunes

“La jeunesse doit être considérée comme un atout et non comme un problème”. Tels ont été les propos de Marylène Fiard, nouvellement élue à la présidence de l’Union régionale des Missions locales de Rhône-Alpes. Prononcés lors d’une conférence de presse, ils marquent la volonté de l’élue d’interpeller l’ensemble des acteurs économiques et politiques sur la nécessité de se mobiliser pour favoriser l’emploi des jeunes. La situation actuelle des jeunes est, en effet, alarmiste.

Les chiffres à eux seuls sont parlants : près d’un quart des jeunes est au chômage et vit en dessous du seuil de pauvreté. “Est-il possible d’accepter une société qui laisse les jeunes à la porte du travail ?”, s’est inquiétée la présidente.

Avec 475 point d’accueil, les quarante sept Missions locales de Rhône-Alpes misent sur une prise de conscience de leurs partenaires et de l’ensemble de la classe politique, de l’urgence de la situation et de la nécessité de lutter plus encore contre l’augmentation du taux du chômage des jeunes. Grâce au soutien de l’Etat, du Conseil régional, des collectivités territoriales, des partenaires sociaux, des entreprises et de l’ensemble de ses partenaires, le réseau des Missions locales a contribué à l’accès de 26 700 jeunes à une prestation d’orientation ou de formation professionnelle et de 39 000 jeunes à un emploi, en 2013. Si l’accès des jeunes à l’emploi durable a connu, depuis 2011, une dégradation catastrophique (- 27%), la mise en place des contrats d’avenir semble vouloir compenser cette baisse : “Ils sont une chance pour les jeunes et espérons que l’ouverture vers le secteur marchand permettra d’en augmenter encore le nombre” a affirmé la présidente tout en soulignant qu’il reste beaucoup à faire pour “gagner la confiance des chefs d’entreprises et changer le regard sur la jeunesse qui est souvent celui de la défiance”.

Le témoignage de Philippe Aubret, chef d’entreprise, confirme l’avantage mutuel de ce dispositif. Une jeune fille sans qualification a pu être embauchée pour trois ans et demi et est actuellement en voie de professionnalisation. Quant à l’employeur, il se réjouit d’avoir pu compenser le manque de personnel sans avoir dû débourser un seul centime, puisque le coût total du salaire de la jeune fille, payée au Smic, est pris en charge par l’Etat et la Région.

J.P

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