Société / Roms combien de temps dans l’impasse ? - mercredi 05 novembre 2014

3 QUESTIONS À : Pierre DUSSURGEY

Comment la Ville a-t-elle appréhendé l’installation du campement de familles Roms, rue Jacquard, au Sud ?

La ville a incité l’entreprise Derichebourg, propriétaire du terrain, à saisir le tribunal, ce qui a permis d’entamer la procédure d’expulsion. nous avons aussi engagé un travail de communication avec les Roms. nous avons veillé à la sécurisation du site, étant donné sa proximité avec le chantier du Boulevard urbain Est, en réclamant au Grand Lyon, l’installation de barrières protectrices. Dès le mois de juin, notre souci était d’empêcher le développement géographique du camp et de réduire son accès.

Ceci étant, nous avons demandé que la rotation soit doublée en matière de ramassage régulier des poubelles rue jacquard. D’autre part, une benne est posée ponctuellement à l’entrée du camp et l’on prévient à l’avance les familles roms de sa mise en place. Enfin, une dératisation a été effectuée.

Quid des riverains ?

Nous discutons régulièrement avec eux et notamment avec le responsable du syndic de l’immeuble de la rue jacquard qui se trouve au plus près du camp. nous sommes attentifs aux inquiétudes exprimées par les habitants, à ce qu’ils nous rapportent concernant différentes nuisances, par exemple les fumées qui émanent du camp, concernant aussi des rixes, des présomptions de vol voire de prostitution. nous faisons le point avec la police qui pour l’heure n’a rien constaté en matière de prostitution. notre première mission est d’être aux côtés de la population vaudaise et nous ne sommes pas dans la capacité d’ac- cueillir ces familles Roms. Même si nous sommes attentifs à préserver une hygiène minimum du camp dans le respect de ses occupants, nous n’engagerons rien qui puisse les sédentariser.

Quelle est la position de la Ville vis à vis de ces migrants et que faire pour stopper la valse des installations – expulsions sur l’agglomération ?

Le problème est à régler en Roumanie et à l’échelle de l’Europe. Une commune comme la nôtre, qui compte déjà une population très défavorisée, ne peut rien faire pour ces familles. Vaulx-en-Velin ne peut accueillir toute la misère et il importerait que chaque commune de la métropole assume ses responsabilités. Sur notre territoire, nous faisons en sorte que d’autres camps ne puissent s’installer, via une surveillance accrue de l’espace public notamment. Après avoir recensé les terrains de la Ville nous les avons sécurisés au mieux et mis en place des rondes. Par ailleurs nous avons informé les propriétaires de terrains, pour les inciter à les sécuriser et à porter plainte dans les 24h, en cas d’occupation. Quant aux Roms de la rue jacquard, leur expulsion pourra être effective à partir du 19 novembre 2014. La Ville va demander que le jugement soit respecté. Si l’expulsion n’est pas réalisée, nous aviserons sur les décisions à prendre.