Société / Santé mentale : des réseaux et des manques - mercredi 05 février 2014

Un Conseil de santé mental pour répondre à des questions locales

PARMI les problèmes majeurs pointés par l’Observatoire régional de la santé (ORS) dans le diagnostic local de santé de Vaulx-en-Velin, fin 2011, figure la santé mentale. Ce que l’Organisation mondiale de la santé définit comme “le fondement du bien-être d’un individu et du bon fonctionnement d’une communauté” apparaît fragile à l’échelle de la commune. Il ressort que la santé mentale est altérée par les facteurs sociaux, les maux liés à la précarité. Partant des préconisations de l’ORS, la Ville a décidé, voici un an, de créer un conseil local de santé mentale (CLSM), soit un réseau de partenaires axé sur les problèmes psychiatriques et présidé par le maire : une plateforme permettant la concertation et la coordination des professionnels de santé, des acteurs sociaux et médico-sociaux, des usagers et leurs familles, des élus, des bailleurs, des services municipaux...

Ce choix des élus locaux est lié au fait qu’ils sont confrontés aux difficultés d’insertion socio-économique des malades et à leur vulnérabilité dans leur environnement quotidien. Ils doivent gérer les troubles de voisinage, ceux à l’ordre public et aussi les situations d’auto-exclusion que développent certaines personnes.

Ce conseil local encore en gestation vise l’accès et la continuité des soins ; l’inclusion sociale et l’autonomie des usagers ; la mise en place d’actions pour lutter contre la stigmatisation de la maladie et promouvoir la santé mentale. “En son sein, peuvent être abordées des questions qui participent de la prise en charge de l’usager sans relever du sanitaire, comme le logement, les services d’accompagnement à la vie sociale, l’attribution de droits et de prestations sociales, l’insertion professionnelle ou l’accès aux loisirs”, décrit le récent rapport d’information de la mission sur la santé mentale et l’avenir de la psychiatrie.

En 2013, en France, une soixantaine de conseils locaux fonctionnait tandis qu’une quarantaine était planifiée. A Vaulx-en-Velin, les porteurs du projet n’attendent plus qu’une contractualisation avec l’Agence régionale de santé pour le mettre en œuvre.

F.M

Ce dispositif n’attend plus que l’aval de l’Agence régionale de santé pour fonctionner. Il vise une prise en charge globale des malades au sein de la ville et la déstigmatisation de la maladie.

4290 vues

Commentaires

Vaulx-en-Velin > Journal > Actualités > Société > Santé mentale : des réseaux et des manques > Un Conseil de santé mental pour répondre à des questions locales