Actualités / Société - mardi 08 janvier 2013

Trois questions à Tahar Houhou de l'association Free Syria Lyon

Avez-vous pu acheminer le convoi à destination?

Malgré le retard pris à cause de tracasseries administratives, nous avons réussi à faire passer trois véhicules sur les quatre partis de Vaulx-en-Velin. Le camion rempli de médicaments a été bloqué par la Turquie, car il nous manquait une autorisation éta- blie par le ministère de la Santé. Le passage des douanes est très compliqué, même lorsqu’il s’agit d’un convoi humanitaire, tout le monde essaye d’en profiter. Nous avons tout de même réussi à caser quelques boîtes de médicaments au milieu des vêtements, dans les autres camions. Tout ce qui a été convoyé a été distribué à la population grâce à nos relais sur place.

Avez-vous été en contact avec la population syrienne ?

Non, pas directement. Mais nous avons constaté l’état de pauvreté de certaines régions, traversé des villages moribonds. A la frontière entre la Turquie et la Syrie, nous avons vu une énorme circulation de camions, des personnes qui vont et vien- nent chargées de sacs de nourriture. La vie continue malgré la guerre.

Envisagez-vous de nouvelles actions ?

Oui, mais nous avons tiré des leçons de cette première expédition qui nous a coûté plus cher que le contenu du convoi. Nous devons nous appuyer sur un réseau d’as- sociations humanitaires ici en France. Nous avons aussi fait une estimation des besoins. Il faut des sacs à dos équipés de trousses médicales, des véhicules plus récents que ceux que nous avons laissés sur place. Nous faisons les démarches nécessaires pour faire convoyer le véhicule rempli de médicaments toujours bloqué au port de Trieste.

Propos recueillis par Jeanne Paillard

Pratique : http://freesyrialyon.blogspot.fr