Société / Vaulx-en-Velin à l’heure de la Guerre de 14-18 - mercredi 05 novembre 2014

Les troupes coloniales sur le front

En 1914, la France est un empire colonial. Lorsqu’elle entre en guerre, le gouverne- ment multiplie les appels à l’engagement dans ses colonies, en particulier en Afrique occidentale française.

Mais les volontaires n’affluent pas et le gouvernement recourt à la contrainte. Les populations indigènes opposent parfois une vive résistance, comme en 1915 où les révoltes dans le Sud- Constantinois ou dans l’Ouest- Volta sont durement réprimées.

 

Dans les troupes coloniales, on trouve des soldats de métropole. Quelques Vaudais en font partie. Agricole joanny Reymond est lieutenant du 1er régiment de tirailleurs sénégalais. Il est “tué à l’ennemi” en Belgique, dès novembre 1914. Le sapeur pompier Paul Tapissier est quant à lui caporal au 1er régiment de zouaves.
C’est aussi en Belgique qu’il tombe au champ d’honneur. Il sera décoré de la Croix de guerre.
D’autres ont un destin plus exotique. Claudius Pernet est soldat dans le 56e régiment d’infanterie coloniale, régi- ment mixte qui s’illustra dans la bataille de Kum-Kalé. C’est là, sur le territoire turc, que le Vaudais disparaît, le 26 avril 1915, à l’âge de 35 ans.

Dans le civil également, on fait appel aux étrangers et aux coloniaux pour faire tourner l’industrie de guerre. Là encore, pour pallier le manque de bras, l’Etat organise des campagnes de recrutement dans des pays étrangers, neutres ou alliés.

Sur 8 millions de soldats mobilisés (dont 1,4 million de tués ou disparus), la mobilisation des troupes coloniales aura concerné 565 000 hommes, dont 97 100 tués ou disparus. Cinq Vaudais sont morts à leurs côtés.

Edith Gatuing

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