Actualités / Sports - mercredi 07 janvier 2015

Croiser le fer au Cercle vaudais

L'ESCRIME un sport élitiste réservé à une petite partie de la population ? Pas pour le Cercle d’escrime vaudais qui s’évertue à ouvrir la discipline au plus grand nombre depuis 2008. le club développe chaque année des programmes à destination de public extrêmement large, des écoliers aux personnes âges, en passant par les personnes handicapées ou les jeunes ayant des troubles comporte- mentaux. Pour la dernière séance avant les vacances, les parents des adhérents du Cercle étaient conviés, gymnase Wallon, à venir s’essayer au sabre, à l’épée et au fleuret. On en a profité pour nous aussi, tester la discipline.

“L’escrime, c’est les échecs au 25e de seconde. Il ne suffit pas d’avoir du muscle. Il faut aussi avoir une tête bien faite. C’est un sport dans lequel le bras est prolongé par une arme qui sert de conversation avec l’adversaire.” l’escrime est un art ancestral et sous la houlette du maître d’armes Jean- Yves Coutant, cela ne trompe pas. “On salue, à la fois son adversaire, l’arbitre et le public avant tout assaut”, explique le président du club tout en exécutant : le sabre fièrement lever vers le ciel, puis baisser au menton, avant d’être tendu en direction du sol.

 

En garde !

Vêtu d’une veste au blanc immaculé, nous sommes prêt à en découdre avec un compétiteur de choix : Jean-Yves Coutant, autrefois entraîneur de haut niveau. tout commence par le choix des armes. le sabre, le fleuret ou l’épée. les principales différences résident dans la manière de porter le coup. Avec la tranche et la pointe de la lame pour le premier, avec seulement la pointe pour les deux autres. les zones de touche diffèrent aussi suivant l’arme. Pour pratiquer, il faut une bonne coordina- tion des mouvements et une concentration de chaque instant afin d’enchaîner les parades et les attaques. Pas toujours facile pour un novice, de dissocier par exemple, son bras droit de sa jambe gauche et inversement, mais ce sport est juste- ment fait pour développer les capacités motrices. D’ailleurs, chaque semaine, le club intervient aux Acanthes afin de permettre aux seniors d’effectuer une activité ludique et de travailler cette coordination qui vient à manquer parfois à l’âge d’or.

Se détendre et se changer les idées, ce n’est pas forcement ce qui viendrait en premier à l’évocation de la discipline. C’est pourtant pour cela que Rémi Guillet, lycéen de Doisneau, fréquente le Cercle depuis trois ans. Sabrina, la mère de soumeya, 11 ans, loue quant à elle le “bon esprit” et l’aspect très éducatif de ce sport que sa fille à découvert lors d’une initiation périscolaire. Actuellement, huit écoles vaudaises le pratiquent les après-midi grâce aux deux permanents qu’emploie le club, Pierre-Alexandre Arco et Renaut Fabre. “elle a très vite accro- ché”, soutient la maman de la jeune fille. Elle n’est pas la seule. Après cette initiation, le désir de reprendre le fleuret en main est bien là. Qui n’aurait pas envie d’avoir l’air du chevalier de lagardère ?

Maxence Knepper

Pratique : Cercle d’escrime vaudais, tél, 04 27 02 56 66. www.escrime-vaulx.fr

 

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