Actualités / Sports - mardi 17 février 2015

Trimech et le Boxing club dans la cour des grands

LE TRAVAIL a payé. Début février, Vaulx-en-Velin s’est illustré lors des qualifications pour les championnats de France de boxe. “Cela faisait des années que l’on n’avait pas vu autant de demi-finalistes de la région lyonnaise, s’enthousiame Saber Bouzaiane, entraîneur du Boxing club vaudais. Et parmi ces demi-finalistes, on retrouve deux Vaudais. C’est une première depuis 2006.” en 2006 justement, c’était lui, Saber Bouaziane, alors au sommet de la discipline qui affolait les statistiques et faisait partie de l’équipe de France.

Vaulx est une terre de boxe. Le souvenir commun retient les têtes d’affiche et les galas prestigieux. Le dernier en date, le 6 décembre, a sacré cinq vaudais champions du Lyonnais devant près de 800 spectateurs, “dont beau- coup de jeunes”, souligne Saber Bouzaiane. “Et chaque fois, c’est la même chose, le lundi suivant, la salle de boxe est remplie.” Le club est d’ailleurs passé de 85 adhérents à 157 cette année.

et des pépites, le Boxing Club n’en manque pas. il y a évidemment Elhem Mekhaled, la boxeuse aux multiples titres (elle vient de manquer de peu celui de championne de France face à Estelle Mossely, le 14 février à Pontarlier), Yves Mesny et Mohamed Fartas, néo-professionnel qui “a tout à faire”, selon Saber Bouzaiane. a cette liste s’est ajouté Nizar Trimech, dit le Bombardier. Transfuge de Saint-Priest, il est arrivé au club il y a deux ans. Le 21 février, c’est à Grande-Synthe, sur les terres nordistes de son adversaire, Daouda Sangaré, que le pugiliste de 21 ans originaire de Chaponost ira chercher son titre de champion de France des moins de 69 kilos.

“J’ai toutes mes chances”

Le nez en sang – ce fameux nez de boxeur -, et la rage au ventre, il s’entraîne sans répit salle Batag. Préparer une finale n’est pas une sinécure. “C’est un laborieux qui ne lâche jamais l’affaire”, estime Eugène Varoclier l’un de ces coachs. S’il a attendu ses 17 ans pour monter sur un ring, Nizar Trimech, depuis, rattrape le temps perdu. “Il est arrivé en quatre saisons à un niveau remarquable, poursuit l’entraîneur. C’est ma plus grande fierté”.

Le duel aura des allures de David contre Goliath. Sangaré ayant disputé bien plus de combats que Trimech qui en a pourtant 41 à son actif, “dont une trentaine de victoire”. Mais le jeune homme se sent fin prêt. “J’ai toutes mes chances”, assure-t-il. Dans tous les cas, victoire ou pas, il devrait passer professionnel dans les mois à venir. “On m’a toujours dit que j’avais une technique pro, souligne Nizar Trimech. Je ne donne jamais de coup pour rien”. Quelques coups d’éponge, des conseils bien sentis et il repart pour un nouveau round. Ces gestes sont maîtrisés, sa soif de vaincre, palpable. Même lorsqu’il tape dans un sac, il le défie du regard comme s’il était sur le ring et que sa carrière en dépendait.

“T’endors pas sur les cordes”, le nargue-t-on, le temps de faire une photo. Ce n’est pas dans son programme, du moins pas avant d’avoir passé à sa taille la ceinture dorée du champion de France. Poing final.

Maxence Knepper

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