Journal N°39 /
Julien, Yassine, Hilan, Andrew et Abdel

Les cinq élèves de 3e du collège Jacques-Duclos ont mené un travail sur l’éloquence et la critique, au cœur des œuvres de la Biennale d’art contemporain et en compagnie du Lucathéâtre.

Une discipline qui s’esbaudit face à un tableau bleu, mais alors tout bleu, en criant au génie monochromique... Evidemment, critiquer l’art contemporain peut paraître aisé. Mais l’art est difficile. Et celui de la critique, justement, cinq élèves du collège Jacques-Duclos le pratiquent avec talent. Comme les spectateurs de la Biennale d’art contemporain ont pu le mesurer, à l’usine Tase, le samedi 15 octobre. Andrew et ses comparses présentaient le résultat de leur travail sur l’éloquence mené avec la compagnie de Laurent Vercelletto, le Lucathéâtre, en résidence à Vaulx-en-Velin. “Après avoir visité l’exposition, nous avons écrit des textes avec eux”, expliquent les jeunes plumes. Au départ libres, il vont rapidement s’avérer à charge. Sauf de la part d’Hilan qui a défendu le poisson gigantesque de Michel Huisman. Après un travail sur la diction et la mise en scène, le groupe a donc présenté les fruits de leurs séances d’écriture, au milieu des créations. “Cela fait bizarre, nous n’imaginions pas qu’il était possible de rentrer dans des œuvres, comme celle du poisson”, expliquent-ils impressionnés. Mais pas démontés quand il s’agit de dire ce qu’ils pensent de certaines pièces. Ecoutons-les : “Je me permets d’attirer votre attention sur cette soi disant œuvre réalisée par un pseudo artiste... Je dis pseudo car un artiste ne doit-il pas avoir une certaine imagination, le sens de la créativité et n’a t-il pas mieux à faire que de peindre des poules et de les enfermer ?” Au contraire pour Andrew, l’art c’est l’harmonie, le travail, la beauté, la précision et le sens. Qui sauteront aux yeux dans une sculpture de Rodin mais demanderont parfois un peu de temps pour transparaître d’une œuvre d’art contemporain.

S.L