Journal N°40 /
Dernier Sou des écoles à Frédéric-Mistral

Cette association existe depuis 74 ans. Des parents s’attachent à la faire perdurer au profit des enfants. Ils tiendront leur assemblée générale le 25 novembre.

“C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes, à condition d’y mettre des légumes frais”. Ce dicton est inscrit dans les statuts du sou des écoles laïques du Pont des Planches. N’est-ce pas là, l’explication de la longévité de cette association ?

Celle-ci existe depuis 1937. Le bénévolat s’y est renouvelé sans discontinuer tandis que le Sou des écoles de la Côte a fermé ses portes en 2001, après celui du Village. L’association du Pont des Planches a été créée pour “venir en aide aux enfants nécessiteux de l’école, les encourager et les récompenser de leur assiduité et goût au travail”. Elle avait alors Julien Amy, huissier, pour président d’honneur et Pierre Gallon, contremaître, pour président. De 1948 à 1954, elle s’occupait même de la cantine scolaire et de la “goutte de lait”, distribution gratuite de lait aux enfants. Après guerre, elle comptait de nombreux membres actifs et le bureau était conséquent. Aujourd’hui, le visage du Sou des écoles est quelque peu différent. Les objectifs ont changé. Il s’agit “d’améliorer le quotidien des enfants en organisant diverses manifestations culturelles et ludiques afin de recueillir des fonds qui seront reversés aux écoles maternelles et primaires Frédéric-Mistral pour l’achat de matériel, jeux, pour des sorties...”. L’association, présidée depuis 2008 par Hélène Coupard, est ouverte aux parents, grands-parents ou amis d’é- lèves de l’école qui, selon leur disponibilité, participent bénévolement aux actions. Emilie Teissier a rejoint l’association en 2010 “pour se rendre utile à la communauté, s’investir pour les enfants et participer à la vie de l’école”. Les membres actifs réalisent des gâteaux maison et s’occupent de les vendre à la sortie de l’école avant les vacances scolaires, ils organisent aussi la kermesse de fin d’année. Mais, souligne Emilie, “tout parent peut apporter son soutien de manière ponctuelle. Quelqu’un peut par exemple nous proposer un gâteau que nous nous chargerons de vendre. Et toutes les idées sont les bienvenues”.

Par le passé, l’association a mis en place des marchés de Noël, des lotos, des vide-greniers, des repas, des lâcher de ballons. De tout temps, elle a bénéficié du soutien de l’équipe enseignante.

Pour que l’histoire continue, pour que vive le Sou, il importe que se renouvellent les bonnes volontés. L’assemblée générale du 25 novembre à 18h à l’école Mistral (3, rue Stalingrad), ouverte à tous, sera l’occasion de s’informer et pourquoi pas s’engager à prêter main forte.

Fabienne Machurat

La création des “Sou des écoles laïques”, dans les années 1880, était liée aux actions pour une instruction publique et obligatoire. A l’instigation de Jean-Macé – qui a lancé en 1866 la “Ligue française de l’enseignement” et en 1871, une pétition en faveur de l’école pour tous –, de nombreuses actions, dont celle des sociétés du Sou des écoles, se sont développées pour soutenir “certaines familles ne pouvant pas supporter les frais d’écolage”.

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