Journal N°40 /
Alain Girod

Retour sur le parcours du président de l’Epi, parcours mû par un dévouement pour la cause commune, dédié à la jeunesse, au savoir, à la tolérance.

Il fait partie de ces personnalités modestes qui ne parlent d’eux que pour mieux pouvoir asseoir leurs convictions et avancer dans leurs batailles. A 58 ans, Alain Girod occupe depuis trois ans la fonction de président de l’Epi, après en avoir été l’un des fondateurs, vingt ans en arrière. Mais avant, il y a eu un long parcours de militant. Un engagement dans lequel il admet avoir mis toute son âme, avec ce que cela sous-entend de satisfactions mais aussi de déceptions. Homme résolument tourné vers l’avenir, il évoque son passé sans regret ni ressentiment : “Je suis arrivé à Vaulx en septembre 1985, après avoir travaillé pendant sept ans à la Voix du Lyonnais, journal du parti communiste qui était diffusé avec l’Humanité dimanche”. Son engagement au PC le promeut donc journaliste à plein temps, pour un temps : “Je savais écrire, j’avais des qualités d’écoute et fait des études de lettres et de philosophie”. Le cours des événements se chargera de faire bifurquer son destin : “J’ai quitté le PC et ai ensuite été recruté par Jean Capiévic comme directeur du service Jeunesse, où j’ai travaillé pendant environ dix ans aux côtés de Saïd Kebbouche. Nous voulions inciter les jeunes à se prendre en charge à travers des projets de solidarité”. Sa soif d’étudier et d’évoluer le conduit à reprendre ses études et, à l’issue d’une thèse, devient maître de conférence à l’université Lyon 2, d’abord pour quelques heures, puis sur un poste à plein temps, avant d’endosser aussi celui de directeur de l’institut de communication. Loin de l’éloigner de Vaulx-en-Velin, ses fonctions le rapprochent encore plus de la ville pour laquelle il continue d’œuvrer au sein de l’Epi, “afin de combattre le racisme, toute forme d’intégrisme et d’exclusion”. Convaincu que “la condition du vivre ensemble passe par la connaissance des uns et des autres, mais aussi par le savoir”, il défend avec acharnement, “l’idée d’ouvrir une université populaire qui répondrait à un réel besoin de formation des Vaudais”.

Jeanne Paillard