Journal N°42 /
Yvette Janin

Plus qu’une vocation, le chant est pour Yvette Janin l’expression d’une force intérieure qui la fait vibrer et lui permet de partager ses émotions.

“Je rêvais d’être chanteuse et d’ouvrir un espace multiculturel, mais dans ces métiers artistiques, on est plutôt crève la faim”, regrette Yvette Janin. C’est donc en amateur qu’elle se lance et touche à différentes formes d’expression : “Je fais aussi du théâtre et j’adore écrire”, poursuit-elle. Pendant des années, Yvette a frôlé une carrière artistique sans vraiment l’embrasser : “J’ai fait les pianos bars avec les artistes. Aujourd’hui, je chante pour ceux que j’aime ou pour les causes auxquelles je crois”. Son engagement se mesure à son implication dans la vie associative, à Vaulx avec l’Epi ou à Villeurbanne, à la Maison du citoyen : “Je suis très sensible aux gens qui n’ont pas eu de chance ou les moyens, à un moment donné, de s’intégrer”, dit-elle. C’est aussi ce qui l’a incitée à choisir une carrière d’orthophoniste. Métier qui lui permet de “proposer aux enfants en difficulté des outils pour communiquer”. La communication étant pour elle le moteur de sa vie : “Je suis sur terre pour communiquer avec les gens de toutes origines. C’est ce qui me porte. J’ai le sentiment d’avoir emmagasiné un capital énorme et j’ai envie de le partager”.

Et le chant, formidable outil d’échanges, elle le pratique avec d’autres, dans des formations, notamment au conservatoire et à la MJC de Vaulx-en-Velin. Elle qui a si bien interprété Ma France de Ferrat, aux vingt ans de l’Epi, pourrait, sans aucun doute, faire siennes les paroles du chanteur : “Chanter, il faut s’y jeter à tue-tête, à bras le cœur à fendre l’âme”. En effet, pour Yvette, “chanter, c’est respirer” et, s’émeut-elle, “c’est en chantant que je prends de l’énergie. C’est mon âme que j’offre quand je chante”.

J.P