Journal N°43 /
Gilles Zaffini

Sa passion est devenue son métier. Gilles est garagiste mais aussi coureur automobile. Une vie à cent à l’heure sur les circuits de France et du monde.

Depuis sa plus tendre enfance, les automobiles sont sa passion. Aujourd’hui, âgé de 42 ans, les petites voitures qu’il conservait précieusement sont devenues des bolides de compétition qu’il continue à bichonner. Ce mécanicien automobile est aussi coureur et “ne se voyait pas faire autre chose”. Son rêve est devenu réalité en 1991 lorsqu’il a ouvert son premier garage à Vaulx : GT autopassion. Depuis, cette passion, il la vit à fond la caisse sur les différents circuits de l’Hexagone et même au-delà. “J’ai eu beaucoup de chance en faisant les bonnes rencontres, poursuit-il. J’ai croisé les frères Bozian, préparateurs officiels de Renault, mais également Patrick Pivato, également préparateur et pilote. Plus jeune, j’ai participé à des courses de moto mais j’ai dû renoncer pour ne pas inquiéter mes proches”. Au final, une fois le virus de la course attrapé, impossible de renoncer. Et Gilles la reprendra sa course, mais cette fois-ci au volant. Le mécano débute en 2000, en Megane cup. Puis en 2007, il change d’auto et concourt en Clio. Plus petite, plus légère et maniable mais surtout moins gourmande et donc coûteuse en carburant. Depuis, les compétitions et les titres s’enchaînent. Avec une victoire aux 24 heures de Dubaï en 2009 et une participation aux 24 heures de Barcelone. En 2010, il créée Autosport Grand-prix pour la préparation et la formation des pilotes, après avoir passé un BPJEPS (Brevet professionnel de la jeunesse de l’éducation populaire et des sports). L’année 2011 marque un tournant avec une participation en tant que manager d’équipe aux 24 heures de Dubaï avec un triomphe. Une victoire mais aussi une voiture en troisième place sur le podium. “C’est avant tout un travail d’équipe et de famille avec mes parents et ma compagne, insiste le coureur-mécano. Il y a également d’excellents mécaniciens avec nous. Participer à des compétitions demande un long travail de préparation des véhicules. Il y a différents types de courses. Quand elles durent quelques heures, on part avec deux véhicules et on se déplace avec six personnes. En revanche, si c’est plus long, nous sommes dix à douze. La carrosserie et la peinture se font à Vaulx. Dans mon autre garage à Bron, on s’occupe de toute la partie mécanique”.

Pour Gilles, la course est une affaire de passionnés. Une passion partagée au quotidien avec son équipe de mécanos et qui rend l’atmosphère au travail plus détendue. Même si les compétitions restent une affaire de loisirs, une bonne préparation physique, ça compte. Gilles fait donc de longues heures d’entraînement à vélo pour se forger un mental d’acier et travailler l’endurance. Il en faut pour enchaîner les tours de pistes dans les courses et pour tenir le coup dans l’habitacle où la température dépasse très facilement les 40 degrés.

Aujourd’hui, il court un peu moins. Toutefois, dans les prochains mois, Gilles Zaffini envisage de retourner aux 24 heures de Barcelone. Et de se frotter aux 12 heures de Hongrie. Le tout sans oublier de partager son amour pour la course en jonglant avec son activité de garagiste. “C’est grâce aux rêves du public que l’on peut rouler. Il faut partager cela avec tous”, conclut-il avec une petite lueur dans les yeux.

R.C