Journal N°44 /
Dalila Hamchacha

C’est sous l'appellation De l'or en cuisine que Dalila s’est lancée dans une nouvelle aventure basée sur sa passion pour la cuisine.

Un nom qu’elle n’a pas choisi par hasard : “Un jour ma fille Lila m’a dit : “Maman tu as de l’or dans les mains, car avec rien, tu fais un festin”. Et voilà, le nom était trouvé qui sonne si bien et correspond à ce que Dalila cultive avec soin, dans son “laboratoire culinaire” installé dans son garage : l’art de donner du plaisir en concoctant des plats aux accents traditionnels ou réunissant des saveurs exotiques. Dalila envisage la cuisine telle “une mélodie, un voyage”, une articulation de produits qu’elle choisit avec soin. L’aventure commence avant même de se mettre aux fourneaux : “Je vais tout d’abord choisir mes produits et, selon ce que je trouve, je décide de ce que je vais préparer et comment”. Dalila n’hésite pas à se lancer dans la préparation de produits qu’elle ne connaît pas, cuisinant à l’instinct : “Je ne goûte jamais”, s’exclame-t-elle.Telle une couturière qui va façonner ses patrons en fonction de la texture des tissus, Dalila va inventer une recette pour du Colvert, de l’autruche ou un poisson exotique, en fonction de sa chair. “Il m’est arrivé de rater un plat, mais je l’ai rattrapé par l’adjonction d’ingrédients”. La réussite des plats tient de l’équilibre subtil entre les aromates, les ingrédients, le temps de cuisson et son imaginaire.Initiée à la cuisine par sa mère d’origine algérienne, Dalila est ouverte à toutes les cultures du monde et s’en imprègne pour cuisiner, même si sa préférence se porte sur la gastronomie française “tellement riche et variée” s’enthousiasme-t-elle. Cette préférence, elle la doit à son père “un fin connaisseur et gourmet qui s’intéressait à la cuisine. C’est lui qui m’a fait découvrir le coq au vin”, évoque-t-elle, émue. Mais les petits secrets, elle les doit aussi au chef-cuisinier avec qui elle a fait ses premiers pas, dans la restauration collective : “J’ai commencé à travailler dans une maison de retraite. J’avais 16 ans, je préparais un CAP de cuisine. Nous avions un bon cuisinier. Il m’a beaucoup appris, notamment à réussir mes bouillons”.Son mariage, la naissance de ses cinq enfants lui apportent du bonheur mais elle doit orienter sa carrière différemment : “Les horaires de la restauration ne correspondaient pas à la vie de famille. J’ai donc intégré la mairie de Villeurbanne en tant qu’Atsem”. Et, après 37 ans de service, Dalila prend la décision de partir à la retraite, pour revenir à son métier d’origine et sa passion. Impressionnante de dynamisme et de vitalité, Dalila n’arrête jamais de s’activer et cuisiner fait tellement partie de sa vie qu’elle donne aussi de son temps libre bénévolement à la Banque alimentaire depuis cinq ans : “J’utilise les produits qui sont arrivés à terme de leur date de péremption pour ne pas jeter et ainsi je prépare le repas des bénévoles. Certains travaillent ici toute la journée et du coup, ils partagent un moment convivial et moi, je suis contente”. Installée à Vaulx-en-Velin depuis trente ans, elle espère pouvoir développer son activité sur la ville et rêve aussi de transmettre son savoir-faire aux autres, notamment au sein des associations et, pourquoi pas, s’associer avec d’autres traiteurs. “Je n’ai rien contre, nous pourrions partager un local et donc les coûts”, commente-t-elle. Déjà équipée de deux conteneurs, un destiné aux produits chauds et l’autre réfrigérés, qu’elle transporte dans un véhicule adapté, Dalila propose ses services et des spécialités culinaires de diverses contrées à l’occasion de mariages, de séminaires, de toutes manifestations festives.

Jeanne Paillard

Contact : De l’or en cuisine. d.hamchacha@hotmail.fr Tél: 06 10 60 62 32.