Journal N°48 /
Lucas Basset

Le saviez-vous ? Le champion du monde de course d’orientation est un jeune vaudais. Entre nature et études, rencontre avec un jeune homme surprenant qui sait foncer... Tout en faisant preuve de sang froid.

La course d’orientation... Un vague souvenir d’école pour certains. De longues journées passées au parc de Miribel-Jonage, à essayer de trouver le fanion rouge, au pied du plus petit sapin à proximité de la plage du Morlet. Mais pour Lucas, c’est autre chose. Tombé très jeune dans la marmite de la course d’orientation grâce à ses parents, l’actuel champion du monde de la discipline a commencé à l’âge de sept ans. “Mon père m’a initié, c’était un truc de famille, puis avec le temps je me suis fait des copains. J’adore la nature. Voilà comment on est fidélisé à un sport”, explique le jeune homme. A 21 ans, le voilà champion du monde de sa discipline. Un titre qu’il conserve depuis 2008 avec trois titres junior. Sa dernière prouesse remonte à l’été 2011 où il a remporté les championnats du monde senior, en Pologne. La course d’orientation n’est pas un sport médiatisé et reste peu répandue. Pas évident de suivre, caméra au poing, des candidats les yeux rivés sur une carte cherchant des balises à toute allure. Dans l’Hexagone, on compte 7000 aficionados répartis sur 200 clubs. Le jeune homme s’entraine, quant à lui, à Rillieux-la-Pape. Sa discipline trouve beaucoup plus d’adeptes dans les pays scandinaves. Ainsi, équipé de sa boussole, de sa carte, d’un doigt électronique, sorte de balise, et surtout d’une bonne paire de chaussures, Lucas fonce. Mais il lui faut conserver son sang froid. “Il faut aller vite, poursuit le champion. On ne connaît jamais le terrain mais dès qu’on sait lire une carte, tout est bon. On se perd difficilement quand on a l’habitude. Une compétition oscille entre 15 minutes pour un sprint et une heure quarante minutes pour une longue distance, où on peut courir entre 14 et 19 kilomètres. On est seul, il faut être efficace et faire à la fois preuve de concentration et de rapidité”.

Si la course occupe beaucoup de son temps, Lucas est toujours étudiant, en première année à l’Insa. Le jeune homme a un emploi du temps aménagé pour s’entraîner et pratiquer sa discipline. Parti un temps étudier à Grenoble pour assouvir sa passion, puis en Suède, le coureur vit à Vaulx, au Village. Son prochain défi, les championnats d’Europe en vue de conserver son titre. Même s’il est très fier, et il y a de quoi, le champion sait rester modeste. “Etre champion du monde reste gratifiant, mes proches en sont fiers. Toutefois je préfère rester discret”, conclut-il.

R.C