Journal N°48 /
Adeline Fous

Dans un peu plus d’une semaine, l’atelier couture “biennale de la danse” réceptionnera les tissus des futurs costumes du défilé. Pour Adeline Fous, la costumière, ce sera le top départ du travail de réalisation.

Son atelier est ouvert à tout le monde. Autour d’elle, il y a pour l’heure le noyau dur des couturières bénévoles, qui tous les deux ans se mobilisent pour la création des costumes du défilé de la biennale. Adeline Fous, costumière de métier, anime le groupe et se partage entre l’atelier de Vaulx, le pôle couture et celui de Sainte-Foy-Lès-Lyon. “Le mixage des deux villes me convient bien”, dit la jeune Stéphanoise. Du haut de ses 25 ans, elle a pris ses marques au sein de l’équipe et à la jonction des deux territoires. Dans l’aventure de la biennale depuis 2006, côté couture, elle est passée par différentes étapes. Il y a deux ans, elle assistait Valérie Van der Made, aujourd’hui elle mène la danse des petites mains qui réaliseront quelque trois cents costumes. A l’écoute du projet et du travail chorégraphique, elle a dessiné les costumes, “selon un principe d’uniformité, dans l’esprit des défilés japonais”.

Adeline est titulaire d’un bac arts appliqués, d’un BTS de stylisme, d’un bac pro artisanat et métiers d’art et d’un diplôme des métiers d’art “costumière réalisateur”. Sa formation l’a conduite à travailler avec Louxor spectacle et les opéras de Lyon et Saint-Etienne. A Paris, elle a créé des costumes brésiliens pour des danseurs de samba, au Luxembourg, elle a travaillé pour le théâtre national. “Là, j’ai appris la technique du kumi himo”, un mode de tressage japonais auquel elle aimerait recourir pour agrémenter les costumes du Babel bal. “J’ai dans l’idée de créer un atelier tressage et parallèlement, Anan, la chorégraphe, devrait lancer un atelier origami”. Adeline fait du costume un espace de liberté, “qui ne cantonne pas à un style”.

F.M