Journal N°49 /
Troupe togolaise

Trois artistes togolais étaient de passage sur la ville. Venus en tournée dans la région, les artistes ont aussi joué en faveur du festival du film court d’Atakpamé.

Si la rencontre s’est produite au Togo, une représentation a eu lieu jeudi 22 mars dernier, au cinéma Les Amphis. Ainsi, trois artistes dudit pays ont fait le déplacement. Autour de la pièce de théâtre, “Moi Jacob, l’esclave d’Agbodrafo Woold Home”, écrite par l’auteur lyonnais Jacques Bruyas, le slammeur Ap’Nondas Epaminondas, le metteur en scène Arouna Madohona et le chorégraphe Al’Nuzan, sont en tournée dans la région dans le cadre des commémorations de l’abolition de l’esclavage. La pièce a été jouée la première fois à Atakpamé lors du festival du film court et qui a connu un franc succès à Lomé, la capitale togolaise. Elle a également surpris le public lyonnais lors de sa représentation à la salle Victor-Hugo. Une case à Agbodrafo, bourgade située à 35 kilomètres de la ville principale où des esclaves vivaient, a inspiré l’auteur.

“Même si cette forme a été écrite en France, cela montre que la douleur est partagée, explique la troupe. Même si Ap’Nondas est seul sur scène, on y retrouve différentes formes d’expressions : de la danse, du slam et surtout du théâtre. Si le texte occupe une part importante, le corps est au centre. Nous sommes en tournée jusqu’au 21 avril”. Ainsi, seul sur scène, le slammeur togolais donne sens au verbe grâce à son jeu et son corps. Mais par dessus tout, la troupe est venue jouer en solidarité avec les jurys jeunes et adultes du festival du film court vaudais qui se sont rendus à Atakpamé, au Togo. Un projet où les trois centres sociaux de la ville sont investis. “Nous sommes surtout fiers de pouvoir aider à notre manière, c’est notre façon de soutenir le festival du film court togolais”, conclut la petite troupe. Preuve que la solidarité fonctionne dans les deux sens.

R.C