Journal N°52 /
Diana Nikolova

Vaudaise depuis un an, mais en France depuis dix ans, cette artiste dans l’âme, originaire de Bulgarie, met tout en œuvre pour trouver sa place en participant activement à la vie associative de la commune, notamment aux lectures multilingues.

Diana Nikolova déborde de vitalité et de capacité à s’enthousiasmer. Sa longue pratique du sport n’y est certainement pas pour rien. Mais aussi, une formation musicale et une expérience significative dans les métiers artistiques qui lui ont permis, dans son pays natal, “de réussir à faire tout ce qu’on imagine et rêve de réaliser dans le monde culturel et musical et de rencontrer des artistes de renom qui m’ont enrichie énormément en travaillant, notamment, pour l’opéra national de Sofia”, se réjouit-elle. Ce parcours professionnel a été ainsi pour elle “une source de bonheur”. Aujourd’hui, après avoir accumulé les emplois, en tant que régisseur de scène, aussi bien en Bulgarie que dans plusieurs villes de France, Bordeaux et Tourcoing, elle a décidé de se stabiliser dans une ville qu’elle apprécie tout particulièrement : “Quand je suis venue voir les nouvelles constructions au centre-ville, j’ai été immédiatement séduite. Je me sens ici comme dans un village. Je me suis tout de suite investie dans la vie associative”, relate-t-elle.

Sa volonté d’entrer en contact avec d’autres habitants et de faire connaître sa culture l’a naturellement conduite à accepter la proposition de Christophe Jasseron, bibliothécaire à l’Ecoin et fan de culture slave : “Le courant entre nous est immédiatement passé et quand il a su que j’étais bulgare, il m’a proposé de participer aux lectures multilingues. Ça me plaît vraiment”, s’enthousiasme Diana. Elle désire en effet faire découvrir la culture et les traditions de la Bulgarie qu’elle a quittée, “afin d’améliorer ma connaissance de la langue et de la culture française”. Des idées sont en gestation : “J’aimerais proposer des ateliers d’éveil musical pour les enfants et des cours de piano pour les adultes, car à la base je suis pianiste”. Son espoir : “Trouver ma scène, ici, dans cette ville que j’aime”. Ses atouts sont nombreux, d’autant plus que son expérience de terrain est renforcée par un master de direction de projets culturels, décroché à Lyon. En attendant, les spectateurs des lectures multilingues pourront venir l’écouter lire en bulgare un conte pour enfants qui sera décliné dans d’autres langues par d’autres habitants du quartier à la bibliothèque de l’Ecoin, le 23 mai à 17h15.

Jeanne Paillard