Archives / Journal N°53 - lundi 04 juin 2012

La prévention spécialisée prend ses quartiers au Village

Ils déambulent dans les quartiers, le plus souvent à deux. Beaucoup les connaissent : jeunes, parents, associations, partenaires sociaux... Pourtant, les éducateurs en prévention spécialisée ne se promènent pas, ils travaillent. A l’écoute et à la disposition des jeunes qui souhaitent s’adresser à eux pour les aider dans une démarche ou résoudre un problème.

La ville compte deux associations auxquelles le Conseil général, compétent en la matière et financeur, délègue la prévention spécialisée : la Sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence au Sud et la Société lyonnaise pour l’enfance et l’adolescence (Slea) au Nord. La première compte deux éducateurs à La Côte, quand la seconde n’a pas moins de sept postes. Leur mission : aider les jeunes de 12 à 21 ans et leur famille à travers la lutte contre l’exclusion scolaire, la prévention des phénomènes de marginalisation, de violence, de délinquance. “La mission prévention fait le pari de recréer du lien entre les habitants d’un territoire, explique Annie Moine, chef de service éducatif à la Slea. C’est une mission compliquée et qui expose, loin du schéma de l’éducateur qui se promène et ne fait rien”. Notamment en proposant des actions collectives – comme les chantiers éducatifs de fresques sur les passages traversants des Noirettes – afin d’établir des échanges et de rétablir de la compréhension entre les jeunes d’un quartier et les habitants.

Ces missions, basées sur le libre arbitre et la libre adhésion des jeunes, se sont étendues à un nouveau quartier : le Village. “A Vaulx-en-Velin, il existe des enjeux importants sur les quartiers liés au renouvellement urbain et au développement du Village, complète Annie Moine. Avant d’investir ce quartier, nous avons dressé un état des lieux”. Lequel permet aujourd’hui aux deux éducateurs en poste au Village “d’approcher les publics, de créer du lien et de faire émerger les besoins”. Cet investissement a obligé la Slea à redéployer ses effectifs sur les autres quartiers. Deux éducateurs restent en poste sur les quartiers Est et trois se partagent le Grand Mas. Un redéploiement qui, selon Annie Moine, permet de “coller à la réalité du territoire”.

E.G