Archives / Journal N°55 - mardi 03 juillet 2012

Messidor ouvre un Esat au Sud

Des besoins en forte augmentation et des exigences de plus grande accessibilité. C’est ce qui a mené l’association Messidor à ouvrir un nouvel Esat, avenue Franklin-Roosevelt, au Sud de la commune. Dorénavant, sur les cinquante unités de production que l’association gère dans le Rhône, trente sont sur le site vaudais. Elles accueillent cent quatre-vingt travailleurs handicapés psychiques, encadrés par vingt personnes (deux cent vingt travailleurs au niveau du département avec soixante-dix encadrants). Les travailleurs sont issus de la région lyonnaise, orientés vers Messidor par la Maison du département des personnes handicapées.

Le nouveau site offre aux entreprises clientes – dont une dizaine est basée à Vaulx (ENTPE, Ligue lyonnaise de karaté, Métro, Clean proform, Sogema, Breveni France, Forclum, Medical Coatieing, Association syndicale libre, SCI Franklin-Roosevelt) – un large panel de services : chaîne graphique, espaces verts, restauration, hygiène et propreté, logistique.

Au sein de ces établissements, les personnes handicapées psychiques reprennent leurs marques et confiance en eux. “Ici, on ne travaille que sur les métiers et non pas sur l’aspect médical. On s’appuie sur le potentiel des personnes pour qu’elles retrouvent leur place dans la société. Il y a tout un parcours avec des formations autour du savoir-être, des savoir-faire. Les travailleurs intègrent tout d’abord une unité de réentraînement pour réapprendre à respecter les consignes. Ensuite, ils passent en unité de production”, commente Corinne Mourier, chargée de communication à Messidor. Les parcours proposés sont individualisés, adaptés à la situation de chaque individu et un travailleur peut rester en moyenne trois à quatre ans.

Lorsque ça va mieux, il y a le stage : ”L’idée est de pouvoir à nouveau intégrer un milieu ordinaire de travail”, précise-t-elle. Christophe Desvignes, entré à Messidor en 2008, nourrit cet espoir et voudrait trouver sa place dans un journal. “J’ai commencé à faire des travaux de dactylographie puis je me suis formé à la PAO. J’adore apprendre et je m’intéresse beaucoup à l’informatique. Aujourd’hui, je voudrais faire des stages pour découvrir les différents métiers et voir ce que je pourrai faire”.

Un projet professionnel qui compte autant que l’épanouissement personnel puisque, selon Corinne Mourier, “l’objectif de Messidor est aussi d’aider ces travailleurs à retrouver le goût pour la vie”. J.P

Contact : Messidor, 104-106 avenue Franklin-Roosevelt. Tél. 04 72 37 19 01. lyon.cial@messidor.asso.fr

En bref : Messidor a été créée en 1975 par Vincent Verry. Cet humaniste, alors responsable des ressources humaines, désirait “favoriser la réadaptation professionnelle et sociale des malades mentaux adultes”. Lors de l’inauguration des nouveaux locaux vaudais, un hommage lui a été rendu par la pose d’une plaque commémorative. Le président fondateur est en effet décédé en 2010.