Journal N°56 /
Marcelo Chaparro

Marcelo Chaparro vient de prendre la direction du centre social et culturel Peyri. Il continuera de développer les animations culturelles, vecteurs d’insertion et d’épanouissement.

D’origine chilienne, il est arrivé en France à l’âge de 22 ans. Là-bas, il s’est formé en électronique dans une école d’ingénieur et dans le même temps s’est engagé dans l’animation via le scoutisme. Ici, il entreprend des études de philosophie, découvre l’éducation populaire et suit des forma- tions dans l’animation. Son parcours le conduit à travailler comme directeur de centre de loisirs, animateur au sein de Caritas France, éducateur de rue... A Lyon, Marseille, Bellegarde, il est au contact de la jeunesse et intervient dans des quartiers sensibles ; il accompagne de jeunes toxicomanes ; il s’appuie sur l’animation pour créer des dynamiques collectives facilitant l’insertion des jeunes. En 2007, il intègre l’univers associatif des foyers de jeunes travailleurs comme responsable du service animation de l’association Majo Villette et devient par la suite responsable éducatif d’Habitat Jeune(1). “J’ai mis en place un volet culturel et géré les équipes éducatives qui travaillent sur l’autonomie des jeunes. Je suis convaincu que l’animation est un facteur d’insertion des jeunes isolés dans la société. Et persuadé que la culture peut changer les comportements”.

Après cinq ans de collaboration avec Habitat Jeune, Marcelo Chaparro a souhaité se lancer dans une nouvelle aventure. C’est aujourd’hui chose faite, il prend la barre du centre social et culturel Jean et Joséphine-Peyri. Il succède à un capitaine d’envergure, Nicole Garnier qui a marqué les lieux par sa personnalité et son travail. “C’est difficile de prendre la suite, c’est un défi”, dit-il. Mais ce qu’il projette déjà semble à la hauteur de cette gageure. Son ambition est d’animer le territoire en misant fortement sur la culture, “la culture ouverte à tous”, précise-t-il en poursuivant : “Dans un quartier qui compte de nombreux arrivants, accueillir les nouveaux habitants sans délaisser les anciens relèvera aussi du challenge”.

“Je suis d’un tempérament ouvert, chaleureux et très actif, décrit-il. Je déborde d’idées mais je suis aussi ouvert à celles des autres. Je ne travaille pas seul, je veux avancer avec l'équipe. J’aspire à travailler avec la population et ouvrir cet espace aux jeunes artistes qui veulent se produire”. C’est un homme passionné, non seulement par la musique – celle des années 80 – et le cinéma, mais aussi par l’électronique ou encore les réseaux sociaux. S’il est en train de créer un réseau de ce type, convaincu que “c’est un bon moyen pour véhiculer les idées des gens et aider la société à avancer”, il milite aussi pour le logiciel libre, Linux. “Partout où je passe, j’essaie de mettre ça en place. Outre sa gratuité, Linux offre de multiples possibilités que beaucoup de gens méconnaissent”. A Peyri, Marcelo trouvera sans nul doute un terrain fertile, propice au développement de ses idées.

Fabienne Machurat

(1) Résidences pour les jeunes (18-32 ans) issues de l’union, en janvier 2009, des Maisons d’accueil des jeunes ouvriers (Majo) de Moulin à Vent et de la Villette.