Actualités / Cultures - vendredi 29 novembre 2013

A Vaulx Jazz 2014 : explorations auditives au Planétarium

Si la soirée “A Vaulx Jazz invite le Périscope au Planétarium” préfigure ce que pourra donner la 27e édition du festival jazzy, le cru s’annonce psychédélique et survitaminé. Bref, tout à fait prometteur (quoique bruyant).

Dès l’apéro mix mené avec brio par Romain Constant au beau milieu de l’exposition X,Y,Z,T Les Paysages de l’abstrait, le ton est donné. L’électro minimaliste du DJ lyonnais épouse parfaitement les territoires géométriques et virtuels imposés par les deux artistes Adrien M et Claire B. L’osmose suprême. Un concert hallucinogène sans une once de substance illicite. “Sable cinétique”, “collisions discrètes”, “nuées mouvantes”, “coïncidence #1”… Autant d’installations dont les noms pourraient être ceux des morceaux joués. Lettres, chiffres, constellations et anamorphoses se mêlent aux basses puissantes et aux bonnes vibrations pour ne  former qu'une unique entité. 

1h30 plus tard, les platines sont rangés, le public invité à pénétrer dans l’Agora, salle intimiste du Planétarium de Vaulx nouvelle génération, pour la session free-jazz de Mats Gustafsson et son groupe The Thing. Un jazz expérimental venu du grand froid suédois, bourrin, saturé, mais jouissif, qui joue avec les notes et avec nos tympans. Port de bouchons d’oreilles obligatoire. Ça s’écoute comme du jazz et se danse comme un métal hurlant. Pour peu que le festival continue sur cette lancée, A Vaulx Jazz 2014 sera millésimé.

M.K