Actualités / Cadre de vie - mercredi 18 mars 2015

En finir avec le stationnement anarchique

EN NOVEMBRE 2014, la Ville a entre- pris une campagne de sensibilisation et de verbalisation pour maîtriser le stationnement gênant de véhicules sur les trottoirs de la commune. C’est à dire en finir avec cette pratique. La campagne, qui se déroule par secteurs, concerne en ce moment les rues Saby et Marcelin-Berthelot. Ces mesures ont déjà été déployées rues Aragon, Tillion, Moissonnier, Robespierre et Davis. A chaque fois, pendant quinze jours, des agents de prévention et sécurité (APS) déposent des papillons sur les pare-brises des voitures mal stationnées, afin de rappeler à leurs propriétaires la gêne occasionnée. Les agents de la police municipale prennent le relais pour la phase répressive (constat de l'infraction et verbalisation). Le stationnement sur les trottoirs étant passible d’une amende d’au moins 35 euros et l’enlèvement des véhicules étant possible.Force est de constater les effets positifs sur les secteurs déjà contrôlés, où l’on est revenu à la stricte application du code de la route. Ce qui satisfait les piétons, les parents avec leur poussette, les personnes handica- pées qui n’ont plus à contourner les véhicules gênants en se déplaçant sur la voie de circulation.

Un certain nombre de voies va être traité prochainement : chemins de la Godille, des Plates, de Malval, Mont-Pilat et Mont-Gerbier, rues Javelot et du 8-mai-1945. D’autres pourront être au programme, selon les situations repérées par les conseils de quartiers, la police municipale, les riverains.

F.M

3 questions à Hélène Geoffroy, députée-maire

La Ville a-t-elle les moyens matériels et humains pour assurer la police de la circulation ?
Pas encore mais c’est en bonne voie. D’une part avec un budget de fonctionnement à la hausse qui va permettre à la police municipale de passer aux procès verbaux électro- niques et d’acquérir de nouveaux outils pour les contrôles de vitesse. Par ailleurs, il est prévu de favoriser des opérations combinées entre la police municipale et la police nationale. Afin de rassembler les forces des uns et des autres quand, séparément, elles sont insuffisantes.

Les moyens humains de la police municipale sont aussi renforcés. Sept agents sont actuellement sur le terrain. Trois ont été recrutés à l’automne dont deux sont en cours de formation et seront opérationnels cet été. Quatre autres personnes doivent être recrutées au printemps. Notre objectif étant de constituer une équipe de vingt agents. Il s’agira d’organiser leur déploiement pour un meilleur suivi de la voie publique, ainsi que sur les questions de proximité. Nous aurons aussi à réfléchir à plus de présence les week-ends.

La mise en place de radars pédagogiques a été évoquée dans certains conseils de quartiers, cela va donc se concrétiser ?

Oui, nous passons à la phase d’acquisition de radars mobiles qui serviront à la fois à faire de la prévention – il s’agira alors des radars pédagogiques affichant la vitesse des véhicules – Mais aussi du matériel à usage répressif. Des radars et des jumelles qui serviront à contrôler la vitesse, par exemple sur quelques voies de la commune régulièrement utilisées comme des voies rapides. Nous sommes vraiment dans une démarche de prévention et de sanction sans excès.

Comment parvenir à changer les mauvaises habitudes en matière de conduite, de stationnement et obtenir l’adhésion des conducteurs ?

La pédagogie et la sensibilisation ont toute leur place. Cela passe par plu- sieurs volets. L’éducation d’abord. Il faut intensifier le lien avec les écoles et systématiser les actions de prévention routière de la police municipale auprès des enfants. Des actions peuvent aussi être mises en œuvre dans le cadre périscolaire, au sein notamment de l’atelier citoyenneté. Il faut aussi compter sur la campagne nationale de la sécurité routière, démarche dans laquelle la Ville peut s’inscrire pour conduire différentes initiatives sur la commune.

Enfin, les conseils de quartier ont un rôle à jouer dans la prévention et l’éducation, via les groupes de travail qui se penchent sur la sécurité et sont à même de faire des propositions. Pour réguler les choses, la Ville a également des réponses à apporter quand l’offre de stationnement s’avère insuffisante dans un secteur. On insiste auprès des porteurs de projets immobiliers et urbains pour qu’ils tiennent compte des besoins et l’on s’attache à redemander des places de stationnement dans les espaces publics.

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