Archives / Journal N°52 - mardi 15 mai 2012

Les bons chiffres de la pépinière d’entreprises

Nous sommes devenus une acteur incontournable du paysage économique vaudais.” Jean-Luc Vessot, directeur de la pépinière d’entreprises Carco ne cache pas sa satisfaction. Même si les chiffres sur la réussite des entreprises qu’elle a accueillies sont dans la moyenne nationale, “nous sommes à l’origine de la création de centaines d’emplois”, assure-t-il. Créée le 1er octobre 2001 à l’initiative de la Ville, en partenariat avec l’ENTPE, l’Ecole d’architecture et le Grand-Lyon, elle est constituée en association. “Elle a rapidement adopté un caractère généraliste et accueilli des entrepreneurs aux profils variés : salariés ou étudiants, ils ne sont pas forcément diplômés quand certains ont fait la prestigieuse université britannique d’Oxford”, détaille Jean-Luc Vessot.

La pépinière poursuit trois missions. L’hébergement des entreprises bien sûr, mais aussi l’offre de services communs comme un standard téléphonique ou une salle de réunion. Sans oublier l’accompagnement des entrepreneurs, par exemple sur les relations humaines, à travers l’intervention de conseillers de la Chambre de commerce et d’industrie, de permanences d’avocats ou de l’Institut national de la propriété intellectuelle. La pépinière doit aussi promouvoir la mixité, l’économie sociale et solidaire, et à projet égal, favoriser les femmes, les élèves des écoles partenaires et les Vaudais. Installée en zone franche dans une ancienne résidence étudiante qui accueille aussi des associations, son équipe a su tisser des liens pour que la mayonnaise prenne. Convivialité et efficacité économique ne sont pas antinomiques.

La petite trentaine de bureaux affiche bien souvent complet. “Depuis notre ouverture, nous avons accueilli 80 entreprises dont une dizaine portées par des Vaudais. Sur les soixante sorties, 25 se sont installées sur Vaulx, 17 sur le Grand Lyon, 3 à l’extérieur et nous n’avons à déplorer que 13 liquidations”, chiffre Jean-Luc Vessot. Saïd Yahiaoui, premier adjoint au maire délégué aux Finances estime d’ailleurs qu’elle “permet de faire le lien avec le territoire sur lequel elle est implantée. De ce point de vue Carco contribue de manière significative au développement économique local en permettant des implantations d'entreprises viables sur le territoire de la commune”. Côté réussite, investissements et créations d’emplois, citons Cap junior, agence de voyage sur Internet pour les 4-25 ans. Devenue une holding de plusieurs sociétés, elle compte maintenant neuf salariés dont sept installés à la Thibaude. Quant au cabinet de recrutement CCLD, ses cinquante salariés se répartissent sur ses sept agences françaises et son siège de Gerland. Des anciens qui n’ont pas oublié Carco. Certains reviennent y assurer des formations. De l’importance de la convivialité et du réseau dans le monde de l’entreprise.

Stéphane Legras

Un réseau en Rhône-Alpes

L’avenir passe par le développement du réseau des pépinières de Rhône-Alpes, présidé par Jean-Luc Vessot depuis 2010. Il en fédère une grosse vingtaine sur les trente existantes. “Il nous permet de partager des formations, des permanences, d’échanger sur nos pratiques et d’échanger des services”, explique-t-il. Le réseau propose également des fiches pour les dirigeants de pépinières, un annuaire et un observatoire, sans oublier des speed meetings inter-entreprises. “Nous aidons les pépinières qui souhaiteraient se monter et avons mis en place des journées portes ouvertes communes”, ajoute le président. Une mutualisation qu’il veut aussi concrète : quand un entrepreneur de la pépinière Carco doit rencontrer un client à Saint-Etienne, il peut disposer de la salle de réunion de notre homologue stéphanoise. Mais ce ne sont là que quelques projets dont il fourmille. Reconnaissance nationale : la région Rhône-Alpes a été retenue pour accueillir fin 2013 le forum national des pépinières d’entreprises.

La pépinière en chiffres

82 % des entreprises passent le cap des 5 ans. En France le taux est de 50% hors pépinières.

Budget : 180000 euros, autofinancés à 66 %. La Ville vient de porter sa subvention à 60 000 euros pour permettre le passage à temps plein de l’une de ses salariés.

4 ans : durée maximale de l’accueil d’une entreprise.

4767 vues

Commentaires

Vaulx-en-Velin > Journal > Parutions > Archives > Journal N°52 > Les bons chiffres de la pépinière d’entreprises