Archives / Journal N°39 - lundi 31 octobre 2011

Conseil municipal : la Ville plus stricte sur les antennes relais

La séance du conseil municipal de rentrée a commencé par une minute de silence en mémoire de Jacques Commaret et René Beauverie, deux anciens adjoints récemment décédés. “Je proposerai lors de la prochaine assemblée de donner leur nom à un lieu et une rue”, a d’ailleurs assuré le maire, Bernard Genin.

Maire qui lors du vote d’un droit de préemption sur deux logements d’un corps de bâtiment du château, a rappelé que la Ville “avait lancé une réflexion sur sa conservation. Elle s’inscrit dans le cadre d’un travail sur la revalorisation des éléments patrimoniaux du quartier, en maîtrisant ici son foncier”. Toujours dans le domaine de l’urbanisme, et à l’unanimité, le nom de Jean-Paul Charra a été donné à une nouvelle voie de la Grappinière. Ancien élu du quartier, il était chargé de la place des handicapés dans la ville. Trois autres rues prochainement créées dans ce secteur ont aussi symboliquement été baptisées Artik, Beït Sahour et Sebaco, communes avec lesquelles Vaulx-en-Velin a signé des accords de solidarité et de coopération. C’est ensuite le partage des domaines de compétences entre l’Etat et les collectivités locales qu’Alain Touleron a abordé lors du débat sur les dotations de développement urbain. Bénéficiant à cent villes particulièrement défavorisées, dont Vaulx, ces crédits font l’objet d’une contractualisation. “Les collectivités doivent respecter des objectifs fixés par l’Etat pour pouvoir en bénéficier. C’est une forme de limitation de leur pouvoir”, a lancé l’élu du groupe Front de gauche et adjoint à la Citoyenneté et à la Démocratie locale. D’autant qu’une surveillance a posteriori existe pour toute décision des collectivités, “avec le contrôle de légalité qui permet un meilleur partenariat avec l’Etat, qui n’a pas à se mêler des actions des Villes”, a ajouté Bernard Genin. Lequel a présenté le projet de cahier des charges des conditions d’installation d’antennes relais de téléphonie mobile. Rappelant que les portables étaient “nécessaires”, et par là même les antennes relais leur permettant de fonctionner, la commune se devait de protéger la santé de ses habitants.

“Nous proposons donc d’appliquer le principe de précaution en ne donnant notre autorisation pour de nouvelles implantations que si l’opérateur s’engage à ne pas dépasser 0,6 volts par mètre. Alors que la loi fixe 41 volts comme plafond”, a-t-il souligné en appelant le législateur à, lui aussi, revoir ses normes. Les élus de Lutte ouvrière comme ceux du Front de gauche ont regretté le flou entourant la dangerosité des antennes et téléphones. “La plupart des études étant commandées par les opérateurs eux-mêmes, comment leur faire confiance ?”, ont-ils interrogés. “Dans un système de concurrence aveugle, ils multiplient les risques”. Pour le groupe Réussir ensemble Vaulx-en-Velin (Revv), Laurent Clamaron a demandé que soit ajouté à la charte, l’engagement de la commune de contrôler les émissions en effectuant des mesures inopinées. La modification faite, le texte a été adopté à l’unanimité.

De nombreux dossiers concernaient ensuite la culture, avec notamment les premières dispositions sur l’organisation du défilé de la Biennale de la danse l’année prochaine ou la mise en place d’une nouvelle résidence de danse, avec la compagnie Atou, au centre culturel Charlie-Chaplin.

Les échanges ont enfin été plus vifs lors de l’examen de la subvention au centre de ressources implanté à l’école Courcelles et géré par le Centre régional de documentation pédagogique. Déplorant que l’Inspection d’académie ait déjà décidé de récupérer le poste lui permettant de fonctionner à la rentrée 2012, Marie- France Vieux-Marcaud, adjointe à l’Education y voyait “un nouveau signe de la politique du gouvernement qui supprime des milliers de postes, n’assure plus la formation des enseignants et menace les Réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté”. Laurent Clamaron s’est livré à une violente attaque des enseignants : “S’ils étaient tous à leur poste, il y aurait 14 enfants par classe”. Atterré, Stéphane Guyon, du groupe Lutte ouvrière, lui même enseignant, a souligné les conditions de plus en plus difficiles d’exercice de ce métier, et a salué le “courage” de ses collègues.

A noter que l’étude du dossier sur le dispositif Zone Franche urbaine 2012-2014 a été reportée au prochain conseil.

Stéphane Legras

Urbanisme, culture ou encore enseignement. Lors du conseil municipal du 19 octobre, les dossiers abordés ont souvent permis aux élus de replacer les débats dans un contexte national. La Ville a par ailleurs établi un nouveau cahier des charges pour l’installation des antennes relais de téléphonie mobile.

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