Archives / Journal N°45 - mardi 31 janvier 2012

Football : une très chère remontée en CFA2

Tout s'annonce pour le mieux pour le FC Vaulx. Les résultats suivent et le club est en tête du championnat d’honneur Rhône-Alpes. Des résultats encourageants donc pour l’équipe première, mais il y a une ombre au tableau : les finances. Les footballeurs du stade Jomard ont tenu leur assemblée générale lundi 16 janvier. Un instant crucial car au moment où l’objectif affiché depuis de nombreuses années, à savoir la montée en CFA2, est enfin à portée de main, les finances du club posent problème. Pour l’exercice 2011, il dispose d’un budget de 360 000 euros mais est en déficit de 68 607 euros. Même si sportivement les résultats suivent, pour être autorisé à jouer en CFA2 la saison prochaine, le solde négatif doit être ramené à environ 10 % du budget (environ 35 000 euros). Cette règle est établie par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), dont des commissions régionales surveillent les comptes des clubs de CFA2. L’importance de ce déficit surprend quand on sait que la coupe de France a généré un gain de 80 000 euros pour le FC Vaulx. Un gain exceptionnel pour un parcours exceptionnel puisque le club vaudais a atteint les seizièmes de finale, seulement éliminé par Rennes (D1). Au stade Jomard, on rétorque que d’habitude, mais bien sûr pour des sommes moindres, les gains de la coupe sont partagés avec les joueurs. “De plus, l’organisation de la rencontre face à Rennes à la Duchère, devant des milliers de spectateurs a coûté près de 35000 euros”, explique Ali Rechad, trésorier du FC Vaulx depuis octobre 2011.

Retour en arrière : “La dette du club était très lourde et remonte à plusieurs années”. La Ville avait aidé le FC Vaulx en 2006 pour l’apurement de son passif. Le club s’était alors engagé dans une politique de maîtrise de ses dépenses. “En début de saison, nous avions des promesses de sponsors et nous avions constitué une équipe première capable de monter. Les soupçons de tricheries et la mauvaise presse générée à la rentrée ont causé beaucoup de tort au club, pourtant blanchi. Et les promesses de dons sont restées sans suite”, ajoute le trésorier. Une perte de sponsors estimée à près de 30 000 euros. Comment alors combler le trou ? Avec l’arrivée de partenaires privés ? Solliciter la Ville pour une nouvelle aide ? “Dès que la montée se précisera, il faudra réduire le déficit pour que la situation ne soit pas trop catastrophique. La Ville a déjà demandé à ce qu’un effort particulier de gestion soit fait. Nous étudierons à nouveau la question”, conclut Philipe Zittoun, adjoint délégué aux Sports. En attendant, le club est donc parti en quête de subventions. Une commerciale a été recrutée pour démarcher les entrepreneurs et autres sponsors. Pour le moment, la montée en CFA2 reste sportivement envisageable si le club maintien le cap et cumule sept victoires avant la fin de la saison.

R.C