Archives / Journal N°48 - mardi 20 mars 2012

50 ans après la guerre d’Algérie

Un hommage rendu comme chaque année par la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc, Tunisie (Fnaca), en présence d’élus et de la famille Bellecombe. Puis une plaque expliquant qui était Maurice Audin a été dévoilée devant le centre Charlie-Chaplin, en présence du trésorier de l’association Maurice-Audin, Gérard Tronel, du président du Rhône de la Ligue des droits de l’homme, Stéphane Gomez et de nombreux élus. Ce jeune mathématicien d’Alger, membre du parti communiste algérien et militant pour l’égalité des droits a été arrêté et torturé par l’armée française en juin 1957, avant que les militaires annoncent à sa femme qu’il s’était évadé. Un mensonge qui est devenu un mensonge d’Etat et sur lequel, depuis bientôt cinquante-cinq ans, sa famille, l’association Maurice-Audin et bien d’autres militants ne cessent de réclamer la vérité. “Maurice Audin est bien mort assassiné par ses tortionnaires. Il n’a jamais combattu les armes à la main, il était beaucoup plus dangereux puisque son combat était un combat d’idées”, commentait Gérard Tronel. “Quand la France aura-t-elle le courage de lever le voile sur les documents qui permettront de rétablir la vérité ?”, interrogeait le maire, Bernard Genin.

Le 19 mars, c’est une autre plaque qui était dévoilée, celle relatant le cessez-le-feu du 19 mars 1962. “Cette date n’est toujours pas reconnue comme date officielle du cessez-le-feu et le gouvernement continue de le célébrer le 5 décembre qui relève à la fois de l’arbitraire et de la fantaisie”, regrettait le président du comité local de la Fnaca, Robert Géa. “Ce conflit aura coûté la vie à 30 000 soldats et à plus de 800 000 Algériens, poursuivait le maire. Cinquante ans après la fracture n’est pas résorbée. La faute à qui ? A ces nostalgiques de l’Algérie française, aux gouvernements qui se sont succédé depuis 1962”. Et le maire d’affirmer : “Notre soutien à la Fnaca est entier. C’est bien le 19 mars que, sur notre commune, nous continuerons à commémorer ces événements. Et plus que jamais, c’est à nous et à nous tous, ensemble, d’agir pour non seulement transmettre une vision objective de ce conflit aux jeunes générations, mais surtout pour que ce 19 mars soit un jour de recueillement national”.

E.G.

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