Archives / Journal N°48 - mardi 20 mars 2012

Les arts du cirque au lycée Doisneau

Bernard Rosier, proviseur du lycée Doisneau, se réjouit que l’ouverture d’une classe des arts du cirque ait enfin pu aboutir, surtout à Vaulx-en-Velin, ville dotée “d’une forte culture du cirque”. C’est aussi, à ses yeux, le moyen de “mettre un coup de projecteur sur le lycée et sa culture de projet”. Cette décision s’inscrit dans une logique de territoire et de l’établissement scolaire lui-même. Depuis plusieurs années, le lycée Doisneau propose en effet aux élèves une option cirque dans le cadre d’activités périscolaires mais également de classes à Projet d’action culturelle (Pac). “Tous les ans, nous avions un projet avec les arts du cirque. Cette année, nous avons travaillé avec le cirque Plume”, commente Cécile Vigneron, professeur Education physique et sportive. “Nous nous sommes entourés de nombreux collaborateurs, l’école du cirque de Ménival en ce qui concerne les intervenants. Sur le plan institutionnel, il y a la Région, la Direction régionale des Affaires culturelles, le conservatoire municipal et le centre culturel communal Charlie-Chaplin”, explique le proviseur, fortement attaché à un travail partenarial qui fait sens sur la commune. “La délégation académique aux Arts et à la Culture nous demande de prévoir un artiste en résidence dans la ville. Ce qui permettrait aussi de travailler avec les écoles primaires et les collèges”.

Avec ce projet, le lycée Doisneau pourra se targuer d’être le troisième établissement secondaire en France à offrir une formation originale à dominante littéraire. “Ce sera un groupe d’environ vingt personnes au sein d’une classe de seconde avec l’obligation de continuer en première et terminale. C’est une classe littéraire normale avec un enseignement de spécialités arts du théâtre et du cirque et une articulation entre plusieurs disciplines”, précise le chef d’établissement. Bernard Rosier insiste sur la dimension “humaniste” de cette formation aux nombreux débouchés, que ce soit dans des carrières artistiques ou non : “Il ne s’agit pas d’en faire des circassiens. Pour ceux qui voudront continuer dans cette voie, il existe des écoles supérieures dédiées au cirque”. Pour Cécile Vigneron, “c’est une belle école de l’humilité”. Les élèves vont être recrutés sur dossier scolaire et entretien : “Ce peut être des jeunes qui ont déjà un parcours artistique mais ce n’est pas obligatoire. Ce qui compte le plus, c’est la motivation. Il faut être curieux, attentif aux autres”, précise l’enseignante.

Jeanne Paillard

Pratique : les inscriptions seront closes fin avril. S’adresser au lycée Doisneau, 5 rue du Lycée. Tél. 04 78 79 52 80. Ou écrire à ce.0693619@ac-lyon.fr ou contacter Cécile Vigneron sur Cecile.Vigneron@ac-lyon.fr

Le cirque Imagine s’installe pour trois ans

Vaulx et le cirque... Cela ne date pas d’hier et demain devrait faire date. Outre la classe du lycée Doisneau, le cirque Imagine va s’installer à partir de juin pour une résidence d’au moins trois ans, sur un terrain situé au Carré de soie, à côté de la maison du projet (avenue des Canuts). “Nous investissons 150 000 euros”, annonce David Massot, un des fondateurs du cirque qui va implanter trois chapiteaux. Sur 13 000 mètres carrés appartenant au Sytral, qui a passé une convention avec le Grand-Lyon. Ce dernier se chargeant de totalement réaménager le lieu, pour moitié en espaces verts. Les travaux viennent d’ailleurs de commencer, en partenariat avec la Ville qui se charge de l’éclairage public. Vaulx-en-Velin accompagne le projet depuis le départ, il y a deux ans. “Nous étions pour l’instant basés en Normandie et avions fait de nombreuses tournées dans le monde avec notre cirque qui mélange tradition et modernité. Nous désirons mettre en place une école du cirque, à l’année et sous forme de stages, mettre à disposition la structure à des troupes émergean- tes, créer nos prochains spectacles, le premier pour Noël, et monter des projets avec les écoles ou d’autres structures de la ville, voire participer à l’opération Eté en sport”, détaille-t-il. A côté d’un gros chapiteau de 800 places, l’on retrouvera une structure “baroque” qui devrait accueillir des dîners spectacles. Une proposition inédite en France. Inauguration prévue début septembre.